Chaque année, de nombreux déchets se retrouvent en mer et viennent nuire à l’environnement.
Pourquoi les déchets arrivent-ils à la mer ?
Outre les activités maritimes, toutes les activités humaines, qu’elles soient localisées sur le littoral ou non, produisent des déchets qui sont susceptibles d’être entraînés vers le littoral, s’ils sont jetés de manière inappropriée. À titre d’exemple, les déchets domestiques (jetés à terre dans les rues) peuvent être retrouvés sur la côte par l’intermédiaire des caniveaux, des égouts et des cours d’eau, notamment en période de forte pluie. De la même manière, les déchets des décharges en bord de mer et de cours d’eau arrivent en mer à l’occasion d’une tempête ou d’une crue.
D’après le ministère de l’Environnement, les usagers des plages (baigneurs, promeneurs, pique-niqueurs, amateurs de sports aquatiques) produisent en moyenne, dans le cadre de cet usage, un litre de déchets par personne et par jour. Certains sont abandonnés et se retrouvent rapidement dans le sable ou en mer.
La pêche et la conchyliculture sont générateurs de déchets qui finissent souvent par échouer sur les plages (cordages, casiers, bouées, filets, polystyrène, bidons, sangles et poches à huîtres, filets de bouchots…). La proportion de ce type de déchets peut être majoritaire dans les zones de pêche et sur certaines plages, notamment les cordages enchevêtrés. Les plaisanciers sont également responsables de rejets à la mer mais dans une moindre mesure.
Les déchets d’origine naturelle, bois flottés et non travaillés, font partie du fonctionnement normal de l’écosystème. Ils doivent être cependant pris en compte dans l’évaluation des impacts économiques car ils peuvent constituer une gêne pour les communes littorales lorsqu’ils s’échouent en grande quantité ou pour la navigation où ils agissent comme obstacles.
Les déchets en mer sont-ils dangereux pour la faune et la flore ?
Chez les grands animaux marins, comme les cétacés, les pinnipèdes (otaries, lions de mer, phoques), les oiseaux, et plus particulièrement les tortues, l’ingestion d’objets peut conduire à des obstructions, voire des occlusions digestives, ces dernières aboutissant inévitablement à la mort sans intervention chirurgicale.
Les mammifères et reptiles marins, qui respirent par des poumons, peuvent mourir noyés s’ils ne peuvent venir respirer à la surface, lorsqu’ils sont emmêlés dans les filets; «l’étouffement» dans les filets de pêche conduit souvent à des mortalités directes. Mais les animaux peuvent parfois mourir longtemps après avoir été libérés par les pêcheurs, on parle alors de mortalité indirecte, telles les complications intervenant après des blessures profondes, le choc provoqué par la capture ou les lésions occasionnées par les hameçons.
Outre les impacts directs, les déchets, notamment les emballages intacts et les filets ou leurs fragments, constituent des habitats possibles pour de nombreuses espèces. Ils favorisent la colonisation de nouveaux milieux, parfois distants de plusieurs milliers de kilomètres. Cet aspect est particulièrement important pour les espèces végétales ou animales dont le mode de reproduction, asexué ou non, est largement favorisé par la présence de stades planctoniques. L’ampleur du phénomène reste difficile à mesurer.
Une réflexion au sujet de « Déchets en mer et impacts pour l’environnement »