Notre façon de nous nourrir joue un rôle crucial sur notre santé. Saviez-vous ainsi que certains aliments augmentaient les risques de cancer et que d’autres, au contraire, permettaient de prévenir cette maladie ? Le point sur les produits à éviter ou à privilégier, avec des conseils nutritionnels pour quelques-uns des cancers parmi les plus fréquents.
La prévention du cancer par l’alimentation : voilà qui pourrait faire l’objet d’un livre entier ! La dernière synthèse publiée par l’Institut national du cancer en juin 2015 dresse un inventaire de l’impact de chaque catégorie d’aliments sur les différentes typologies de cancers. Cette synthèse passe au crible pas moins de 131 méta analyses sur le sujet, concernant 27 localisations de cancer.
Sans grande surprise, le fait d’être en surpoids ou obèse augmente le risque de cancer. Par ailleurs, les facteurs de risque nutritionnels sont bien identifiés : les excès de boissons alcoolisées, de viandes rouges et de charcuterie, de sel et d’aliments très salés. Les niveaux de preuve sont très élevés concernant l’alcool et le surpoids, pour de nombreuses localisations. A contrario, les facteurs protecteurs sont l’activité physique, les fruits et légumes, les fibres alimentaires, les produits laitiers et l’allaitement. Rentrons maintenant un peu plus en détail dans la nutrition recommandée pour quelques-uns des cancers les
plus fréquents.
Pour prévenir le cancer du côlon, une alimentation riche en fibres, avec des apports modérés en viande rouge a fait ses preuves. À noter que la cuisson de la viande est très importante. Évitez les viandes grillées ou poêlées et préférez les cuissons à l’étouffée ou mijotée. Ajoutons au menu les produits laitiers, qui eux aussi diminuent le risque de cancer du côlon. « Dans le domaine du cancer, les produits laitiers pèsent toujours du bon côté de la balance, sauf quand ils sont consommés en excès », insiste le Dr Jean-Michel Lecerf. Une consommation de plus de quatre produits laitiers par jour est corrélée à une très faible augmentation du cancer de la prostate s’il existe un déficit en vitamine D. Enfin, plusieurs études ont montré que le café protégeait du risque de cancer colorectal.
Dans les cancers de l’oesophage et de l’estomac, une consommation de tabac et d’alcool est très souvent associée à l’augmentation de leur incidence. De même qu’une alimentation trop pauvre en fruits et légumes. Enfin, les aliments trop riches en sel sont à éviter.
Dans le cas du sein, des études de plus en plus nombreuses soulignent le rôle négatif de l’alcool. Dès une consommation de 10 g/jour (un verre de vin ou un « demi » de bière), le risque augmente en fonction de la dose.
Pour les gourmands, nous finirons sur une touche optimiste : les matières grasses et le sucre en quantité raisonnable ne seraient pas impliqués dans les cancers en tant que tels (sauf via l’augmentation du surpoids et de l’obésité).
Source : Vivons plus vieux en bonne santé de Sophie Cousin et Véronique Coxam, paru aux éditions Quæ