Les poissons sont des organismes poïkilothermes ou à « sang froid » (du grec « poïkilos », « varié, divers, changeant » et « thermos », « chaud »). Cela signifie que leur température corporelle varie avec celle de leur milieu et que leur métabolisme est directement lié à la température de l’eau, que ce soit sous les tropiques ou près des pôles.
N’ayant pas de régulation thermique, ils n’ont pas de référence du froid et du chaud. On trouve des poissons vivant dans les eaux polaires, capables de supporter des températures inférieures à 0 °C, grâce à des phénomènes de surfusion qui empêchent leur sang de geler, de même que des poissons vivant dans les zones les plus chaudes, capables de supporter des températures allant jusqu’à 40 °C. Chaque espèce a une température de croissance optimale, une limite basse et une limite haute. Celle-ci est la température de croissance la plus rapide sans risques graves de déficit d’oxygène. Dans la nature et en élevage extensif, les poissons ont la capacité de rechercher l’endroit où la température sera la plus proche de leur optimum. Ainsi, en hiver, des poissons dans un étang gelé en périphérie, se rassembleront dans la zone de plus grande profondeur, qui leur offrira quelques degrés en plus.
La température et le cycle jour-nuit contrôlent conjointement la reproduction des poissons. Il est ainsi possible, en écloseries, d’avancer et de retarder de plus ou moins un mois la période de ponte de carpes, de bars ou de turbots en décalant la courbe de température de l’eau. On peut aussi moduler le cycle de reproduction par une intervention complémentaire sur le cycle jour-nuit, ce qui est pratiqué en pisciculture de truites, par exemple.
Visuel haut de page : Poisson des glaces (Chionodraco hamatus)