Alors que les inondations sont de plus en plus fréquentes en France, une question subsiste : ces catastrophes sont-elles liées au changement climatique ?
Avenue Georges Pompidou à Nîmes pendant l’inondation du 3 octobre 1988. Source : Ville de Nîmes
Les épisodes extrêmes seront plus fréquents, avec une météo plus violente, des inondations, des pluies diluviennes, des tempêtes, tout cela par le simple entraînement du réchauffement lui-même. Et pour cause : une simple hausse de 1°C génère 7% de vapeur d’eau en plus dans l’atmosphère ce qui, par évaporation, va contribuer à accélérer la formation des nuages et la force des pluies. Il faut également noter que la hausse des températures asséchera le sol.
Des solutions possibles ?
Pour faire face au risque d’inondation de nos villes et villages, on peut décider d’équiper nos agglomérations en matériaux entièrement poreux ou drainants sur les trottoirs ou les chaussées. On pourrait créer des bassins de rétention en amont des cours d’eau. Mais cela veut aussi dire accepter de noyer temporairement des surfaces agricoles… Si l’on décide de vivre en intégrant le risque au quotidien, on optera pour d’autres méthodes comme la construction sur pilotis dans certains quartiers, des habitations « flottantes » ou l’abandon de terres agricoles à risques.
Ces deux textes sont extraits du livre le Le changement climatique. Ce qui va changer dans mon quotidien d’Hélène Géli, avec la collaboration de Jean-François Soussana.
Focus sur la région PACA
Les types d’inondations
Le district Rhône-Méditerranée connaît avant tout des crues et inondations par débordement de cours d’eau qui peuvent être classées selon trois grandes familles d’influence climatique.
Les crues océaniques
Ce type de crue succède à une saturation progressive des sols due à des cumuls de précipitations importants sur plusieurs semaines, eux-mêmes provoqués par des fronts pluvieux successifs venant de l’océan Atlantique. Ces événements apparaissent principalement en hiver et au printemps (à noter l’influence de la fusion nivale) et concernent les bassins de la Saône, du Rhône supérieur et moyen et, dans une moindre mesure, celui de l’Isère.
Les crues méditerranéennes
Ce type d’événement survient à la suite de précipitations violentes sur les reliefs du pourtour méditerranéen, formées par la remontée de flux maritimes chauds et chargés d’humidité. Ce type de crue se caractérise par sa soudaineté. Il a lieu principalement en automne et au printemps. Cette influence méditerranéenne peut également remonter jusqu’au bassin de l’Isère, voire exceptionnellement jusqu’à celui de la Saône ou de l’Ain (méditerranéen extensif ).
Les crues cévenoles
Ce type de crue s’apparente aux événements méditerranéens. Il est associé à de très fortes précipitations de fin d’été et de début d’automne sur le secteur des Corbières et Cévennes jusqu’aux Préalpes. Lors du changement de saison, les contrastes de température et de pression entre la Méditerranée et le continent entraînent l’arrivée de masses d’air chaud et humide, poussées par des vents sud à sud-est. Quand elles rencontrent les masses d’air plus froides installées sur les rebords méridionaux du Massif central, elles génèrent, plusieurs jours durant, des cellules orageuses très actives accompagnées de pluies d’une grande intensité.
Une réflexion au sujet de « Les inondations liées au changement climatique ? »